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2025
Transformation et surélévation d'un garage en 63 logements
à Paris 11ᵉ (75)

Le garage Peugeot est situé au 58-60 avenue Parmentier dans le 11e arrondissement de Paris,
au sein du quartier Saint-Ambroise.

Le projet a permis la réhabilitation lourde
et la restructuration du bâtiment, ainsi qu’une surélévation de 3 niveaux en structure mixte bois-métal, façade à ossature et bardage bois.

Le volume existant est conservé, surélevé, et percé
de cours et jardins permettant l’aménagement
de 63 logements et d’un commerce.

L’opération permet au bâtiment de se reconnecter
à l’ensemble de l’îlot environnant, transformant
un garage désaffecté et une masse bâtie opaque
repliée sur elle-même, en un immeuble d’habitation
avec un porche d’accès débouchant sur un jardin,
des cours plantées et de généreuses terrasses
en fond de parcelle.

Ainsi, par son architecture et sa volumétrie,
le garage transformé s’intègre dans le quartier
et offre aux riverains un visage aimable.

Maîtrise d’ouvrage
Quadral Promotion – Batigère Habitat
Maîtrise d’œuvre
Atelier Téqui Architectes, mandataire ;
CET ingénierie, bureau d’études tous corps d’état;
Programme
Réhabilitation lourde et surélévation d’un bâtiment
à usage de garage pour la construction de 63 logements
et d’un commerce situé au 58-60 avenue Parmentier
à Paris 11ᵉ (75)
Démarche environnementale
Plan Climat de la ville de Paris | Bâtiment biosourcé
Partie réhabilitée : NF Habitat HQE Rénovation | BBC Effinergie Rénovation | Cep 68 Kwhep/m²/an (Etiquette B)
Partie neuve : NF Habitat HQE Construction | Label Effinergie + | RT 2012 -10 % | Cep 43 kWhep/m²SRT/an (Etiquette A)
Surface
4 707 m² (surface de plancher),
dont 2 886 m² réhabilités et 1 821 m² créés en surélévation
4 313 m² (surface habitable)
Coût
10.5 M€
Mission
Complète, conception et direction des travaux
Calendrier
Livré en 2025
Photos
©Schnepp Renou  © 11h45 – Florent Michel


Construit en 1957 par l’architecte Claude Béraud, premier Grand Prix de Rome, le garage était initialement composé d’un rez-de-chaussée et d’un étage. Il a été surélevé à deux reprises, gagnant deux étages en 1960, puis deux autres en 1964. Un cinquième étage sera réalisé par la suite pour lui donner sa volumétrie actuelle.

 

Organisé par demi-niveaux reliés par des rampes à chaque extrémité, le bâtiment offre de grands plateaux libres.
En effet, la structure est constituée de six poteaux
intérieurs et d’un réseau de poutres principales et secondaires, portant des dalles béton relativement fines.
Ce mode constructif offre donc une grande capacité d’adaptation à des usages variés.

Sur l’avenue Parmentier, le garage comporte de larges ouvertures en bandeaux sur toute la longueur du bâtiment, identiques du R+1 au R+6.

 

Côté rue, la façade est constituée de poutres – allèges à chaque niveau permettant de s’affranchir de porteurs verticaux et donc de libérer de larges baies.

Ces éléments constructifs sont suspendus aux dalles béton et génèrent un effet de légèreté, accentué par les poutres à inertie variable en encorbellement.
Cette écriture architecturale est particulièrement associée aux garages urbains des années 60.

 

Ainsi, la façade agit comme un totem maintenant la mémoire du lieu, marque de la présence automobile dans l’histoire de Paris et de l’évolution des politiques urbaines.

Le projet prévoit la réhabilitation lourde et la restructuration de l’ancien garage ainsi qu’une surélévation de trois niveaux pour la création de 63 logements et d’un commerce.

 

Le volume existant est conservé, surélevé et percé de cours et jardins, permettant la création de vues et l’aménagement de logements lumineux et traversants.

Les dalles existantes du garage, et donc les niveaux de référence du bâtiment, sont conservés.
Le projet prévoit ainsi le maintien de la structure du garage, dans sa quasi-totalité.

Afin de créer des vues dans la masse bâtie du garage
qui occupe l’intégralité de la parcelle, les rampes reliant les demi-niveaux sont démolies sur toute la hauteur du bâtiment, créant ainsi des cours au cœur de l’îlot.

 

Deux autres cours sont créées dans le volume initial par la démolition partielle du plancher existant. Les réseaux de poutres sont conservés, afin de maintenir notamment les voiles périphériques.

 

Le garage est construit par demi-niveaux accessibles par deux rampes situées à chaque extrémités des plateaux. Cette particularité structurelle est conservée et permet de dissocier deux cages dans le projet de logements.

Afin de ne pas solliciter les fondations existantes du garage, les charges de la surélévation s’appuient sur une nouvelle structure qui s’intègre à l’existant. Ses fondations consistent en un réseau de micro-pieux et longrines réalisés sous les niveaux bas des bâtiments.

 

La partie réhabilitée du garage est ensuite traversée sur toute sa hauteur par des nouveaux poteaux en béton qui portent directement la structure de la surélévation. Ces poteaux neufs sont judicieusement implantés afin de ne pas perturber les plans de logements.

 

Ce principe structurel permet aux charges de la surélévation de traverser le bâtiment existant sans lui transmettre d’efforts supplémentaires.

Le système constructif de la surélévation est basé sur une structure poteaux poutres en métal, avec des murs et des acrotères en ossature bois.

 

Le plancher est constitué de panneaux en bois massif lamellé croisé, recouvert d’un isolant et d’une chape en béton abritant le système de chauffage par le sol. Ce complexe participe au niveau phonique à une obtention des standards d’affaiblissement acoustique.

 

La surélévation de trois niveaux est revêtue d’un bardage bois à lames verticales, selon un ordonnancement régulier donné par les positions tramées des baies. Cette vêture apporte une vibration
et une matérialité qui contraste avec le caractère lisse et uniforme du béton des façades initiales conservées.

Un des enjeux du projet consiste à retrouver une porosité dans la masse bâtie existante afin d’ouvrir des vues, de faire entrer la lumière au cœur du bâtiment mais également de gérer l’infiltration des eaux pluviales à la parcelle. Le négatif de volume permet ainsi d’aérer la construction.

 

Les jardins en rez-de-chaussée des cours sont des espaces végétalisés à fond étanche permettant de différer le rejet des eaux pluviales dans le réseau d’assainissement de la ville.

 

Les terrasses du projet sont toutes équipées de larges jardinières, qui mettent à distance les limites mitoyennes et favorisent l’infiltration de manière naturelle. La toiture de la surélévation est quant à elle plantée sur plus de la moitié de sa surface. Accessible aux habitants, elle offre de grandes jardinières pour développer un potager partagé.

 

Depuis la rue, un large et haut porche donne à voir un jardin de cœur d’îlot et dessert les trois halls d’accès.

Coté avenue Parmentier, la façade existante est conservée intégralement, le béton est restauré et repeint en blanc.

 

Des menuiseries métalliques coulissantes sont intégrées dans les bandeaux filants existants, tandis qu’une nouvelle façade en Fermacell et contreplaqué de peuplier CTBX est installée en retrait, afin de créer une double peau.

 

Des baies coulissantes pliantes en bois permettent une ouverture intégrale du logement sur le jardin d’hiver ménagé dans l’interstice des façades.
Cet espace tampon acoustique et thermique est ainsi évolutif dans son usage et son occupation au gré des saisons, permettant d’étendre les pièces principales.

Le projet propose la création de 63 logements répartis
dans 3 cages, allant du T2 au T5 et incluant deux T3 en duplex.

 

Concernant les cages A et B, la structure de l’immeuble existant, sous forme de demi-niveaux, permet de distinguer deux paliers disposant chacun d’un ascenseur propre
pour 3 à 5 logements par niveau. L’escalier est commun aux deux bâtiments, desservant les demi-niveaux à chaque palier intermédiaire. La cage C est quant à elle indépendante et fonctionne en autonomie dans l’excroissance en fond de parcelle.

 

Grâce à la particularité de la structure et du gabarit existant, les logements ont  tous un lien spécifique avec l’extérieur : jardin d’hiver, loggia ou encore de grandes terrasses sur l’arrière. La majorité des appartements sont traversants et les cours créées offrent des jardins.

 

La conservation des poutres de la structure existante
dans la partie réhabilitée, permet de valoriser l’histoire du bâtiment en créant des logements singuliers, emplis de la mémoire du lieu.

Les essences de bois utilisés sur l’opération
sont les suivantes :

 

‒ MÉLÈZE
520 m² de bardage bois en façade de la surélévation, posé en majorité en usine

 

‒ ÉPICÉA
800 m² de planchers CLT
680 m² de murs à ossature bois sur les 3 niveaux de surélévation
Charpente traditionnelle

 

‒ PIN
241 fenêtres et portes fenêtres coulissantes – pliantes
Lames en bois massif au sol des jardins d’hiver

 

‒ PEUPLIER
Bardage bois CTBX sur les jardins d’hiver et les loggias

 

‒ CHÊNE
Parquet massif au sol des logements

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Aménagement de l'îlot du Port : 129 logements, bureaux

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